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  • Projet accord & pacte Macron-analyse LT 29-9-23

    Projet d'ACCORD & PACTE sur la CALÉDONIE
    (QUI REMPLACERAIT L’ACCORD DE NOUMÉA)

    Analyse de lindependant-knc

    Projet d’accord (doc 5 pages) : ici        Projet de pacte : script discours de Nouméa : ici / video : ici 
    Version .pdf de notre analyse : ici

    Introduction : le projet d’accord du 6/09/2023 complète le discours pacte à Nouméa le 26/07/2023 de M. Macron. Il a été remis aux délégués politiques du pays à Paris, avec leur nom en filigrane contre toute diffusion ! Un procédé douteux, ignoré par la représentation indépendantiste qui prend mandat de sa base : le projet a fuité, comme avant lui celui des Conséquences du oui et du non.

    QU’EST-IL PERTINENT D'EN FAIRE, D'UN POINT DE VUE INDÉPENDANTISTE ?
    LE REJETER D’EMBLÉE ? LE REJETER EN BLOC APRÈS EXAMEN ? L’EXAMINER ET CHERCHER UN COMPROMIS ?

    1. REJETER D’EMBLÉE LE PROJET / PACTE ?

    1.1. La 1e raison serait qu’il n’y a aucune obligation légale de supprimer/modifier l’ADN :

    > nous suivons toujours ses règles et pourtant les 3 consultations sont faites.
    > nos adversaires ne donnent aucune raison légale de le modifier, sinon qu’ils ont voté 3 fois non

    > l’ADN prévoit que les « partenaires se réuniront » s’il y a 3 ‘non’, pas qu’il soit caduc.

    > l’ADN est un statut « transitoire » jusqu’à « la nouvelle organisation politique proposée ».

    > l’ADN propose l’indépendance, et en cas de « non », une progression vers celle-ci ou son maintien.

    > l’ADN précise que son organisation politique « restera en vigueur, à son dernier stade d'évolution, sans possibilité de retour en arrière, cette "irréversibilité" étant constitutionnellement garantie ».


    En résumé, l’ADN nous régit depuis 1998 vers plus d’émancipation, jusqu’à l’indépendance.

    1.2. La 2e raison est que leur argument d’avoir gagné trois fois est faux :

    > les 2 premières consultations ne font pas une moyenne, chacune est annulée par la suivante.
    > la courbe de tendance donnait une 3e consultation gagnante pour le oui, à date normale en 2022 (selon le calcul, 50,15 % à 50,41%). Les spécialistes nous donnaient aussi plus de réserves de voix.

    > leur résultat piteux corrobore leur échec : le non est passé à 41 % des inscrits (45 % en 2020).

    > la France a commis plusieurs tricheries évidentes pour cette 3e consultation, qui ne peut compter :

       - date illégalement rapprochée d’un an car l’ADN prévoit le même délai qu’entre les précédentes, et E. Philippe avec tous les présents du Comité Des Signataires 2019 s’était engagé pour fin 2022.

       - maintien du scrutin pendant le Covid, contre l’avis des coutumiers, bafouant ainsi la « pleine reconnaissance de l’identité kanak » stipulée dans l’ADN ; avec des arguments mensongers.

       - engagement de l’État pour le non, bafouant à la fois sa parole, les résolutions de l’ONU et l’ADN qui prescrivent à la « puissance de tutelle » de soutenir l’émancipation.

       - non accomplissement de tous les transferts, suite à diverses tricheries : cela biaisait la situation au moment des votes, rendant la « marche » plus haute pour passer à l’indépendance.

    > De très nombreuses voix s’élèvent contre la prise en compte de la 3e consultation :

       - une part de nos adversaires est mal à l’aise sur cette consultation : le refus de beaucoup de grands électeurs de suivre Mme Backès et M. Frogier pour les sénatoriales vient aussi de là.

       - l’Éveil Océanien, parti neutre, a estimé qu’on ne devrait pas tenir compte de ce scrutin.

       - le Forum des Îles du Pacifique – FIP, 18 pays - a rejeté ces résultats.

       - le Groupe des pays Mélanésiens -GFLM- écrit plus fermement encore qu’il rejette les résultats et porte en ce moment l’affaire à l’ONU (Cour Internationale de Justice ).

       - l’ONU, à son AG fin 2022, confirme le pays sur la liste des pays à décoloniser, demande à la France plus d’efforts, exige le transfert des compétences prévues par l’ADN, qui reste en vigueur.


    En résumé, le soupçon d’un État tricheur pour faire perdre les indépendantistes est très fort.

    2. REJETER LE PROJET / PACTE EN BLOC APRÈS EXAMEN ?

    2.1. Examinons le projet :

    > il commence -très mal- par un révisionnisme historique de mauvaise augure : la fin de la phrase clé de l’ADN « un partage de souveraineté avec la France, sur la voie de la pleine souveraineté » est transcrit « … sur la voie de l'émancipation et de l'affirmation d'un destin commun » ; puis le terme clé du titre XIII de la constitution ; « dispositions Transitoires...» devient « solution temporaire ». Etc.
    > il propose de garder le préambule de l’ADN, or celui-ci contredit ce que va faire le projet, comme la phrase trafiquée ci-dessus. Le préambule écrit aussi : « restituer au peuple kanak son identité confisquée, ce qui équivaut pour lui à une reconnaissance de sa souveraineté », « Les institutions (...) traduiront la nouvelle étape vers la souveraineté », « Les compétences transférées ne pourront revenir à l’État, ce qui traduira le principe d'irréversibilité de cette organisation. » : Incompatibilité claire donc.

    > il propose qu’« une loi organique déclinera » ce qui sera inscrit dans la constitution : un piège ? Il n’y aura que des grandes lignes dans la constitution, et une loi organique est plus facile à modifier ...

    > le congrès comptera 35 sièges (Îles 4 ; Nord 9 ; Sud 22), mais pas de changement aux provinces. Double message clair : l’hyperprovincialisation est en marche, et le poids des régions plus kanak va baisser. Autre signe : « la répartition des compétences entre les provinces et la NC est modifiée »…

    > « Refus de toute discrimination sur l’origine, l’ethnie » : fin du réquilibrage, du statut coutumier ?

    > Droit à l’autodétermination « pas avant 2 générations ». « Calendes grecques », dit M. Metzdorf !

    > « les transferts » (art 23 et 27) « pourront être transférées » (sic), selon « le droit en vigueur » : donc ils ne le seront jamais, le droit ne le disant pas, et leur majorité étant contre.

    > « la compétence partagée » des « relations extérieures » sera revue : en restrictif, plus contrôlé !

    > l’État donne 18 mois au pays pour intégrer son fichier national d’État-civil, kanak compris donc.

    > l’État récupérera la compétence de sécurité civile » si « carence constatée » de mise en œuvre (?!)

    > l’emploi local sera revu pour que les conjoints d’arrivants salariés puissent travailler.

    > l’État menace : il veillera à l’équilibre budgétaire. En fait, il est déjà compétent et ferme les yeux !

    > la « clé de répartition » entre les provinces sera revue pour retrouver celle de 1988 : c’est à dire ?

    > notre économie est reprise en main par l’État, qui veut apurer à sa manière les dettes, notamment via des taxes augmentées pour tous et non pour les plus fortunés : ne sont cités que la TSS et la TGC !

    > les provinciales seraient « dans les 6 mois suivant » une consultation sur le projet. Pourtant M. Darmanin assurait pour la 3e consultation qu’« en démocratie les élections se tiennent à l’heure ». Or l’on peut les laisser légalement en mai 2024 : l’ADN est en vigueur a défaut d’indépendance ou accord.

    2.2. Examinons aussi le « pacte » énoncé unilatéralement lors du discours de M. Macron

    > signalons pour ne plus y revenir des dizaines de contrevérités, attaques et verbiages décalés.
    > ce pacte est défini comme « le chemin du pardon » (?!), de « l’ambition commune et de l’avenir »

    > pour le pardon, « l’erreur, c’est qu’on corrigerait (…) la colonisation par l’indépendance » !

    > le corps électoral crée des « relégations et frustrations » et doit donc être « dégelé ». Ces arguments ne sont pas juridiques, juste du « feeling » de certains. Il est pourtant légal (ADN) et voulu par l’ONU.

    > un « statut nouveau » et « consensuel » (?!) « donnera stabilité » (re ?!) et « reconnaissance de tous »

    > il a « 2 piliers » : « refonder le modèle économique et social » et une « stratégie indopacifique simple : c’est la liberté de la souveraineté » ! Il faut beaucoup de culot pour nous dire ça à nous !

    > usant beaucoup du « on » et du « je veux », le Président esquisse ce qui serait un quasi transfert inverse de la compétence économique locale.
    > il redirigerait le Nickel vers les intérêts français, « une ressource stratégique majeure pour la France ».

    > Il refonderait l’agriculture et la production d’énergie : car seul l’État « peut le financer ». Évident, tant que l’on n’a pas de banque centrale ou d’accès aux banques internationales.

    > « l’ADRAF sera réformée ». L’État la garde donc : certains rêvent que les Kanak louent leurs terres…

    > la France qui a 3 000 milliards de dettes, 105 % de son PIB, nous donne des leçons sur les pays indépendants de la région dits « criblés de dettes » (pas nous ?), « ayant perdu leur souveraineté »…

    > la militarisation est en marche aussi, contre la Chine : « Plus de 200 militaires en plus et 18 milliards de francs », une « académie » militaire. Censé nous rassurer, dans notre Pacifique neutre et dénucléarisé ?

    > nb : M. Darmanin propose d’installer des Petits Réacteurs nucléaires. On serait les 1ers à les essayer...

    > le final de M. Macron est étonnant : « ce pacte de Nouméa que nous scellons aujourd’hui... ». Ah ?

    3. EXAMINER ET CHERCHER UN COMPROMIS ?

    Nos examens d’opportunité et de fond montrent que ces « propositions » quasi impératives pour la plupart, souvent illégales et la plupart colonialistes, les rendent non amendables voire irrecevables.

  • EPLP (Ensemble Pour La Planète)

    Lindépendant-knc répercute ici un certain nombre d'articles de l'association EPLP, comme celle-ci y invite ses membres et lecteurs.
    Nous ne partageons pas tout : étant en désaccord sur certaines orientations, nous n'en ferons pas la publicité. 
    Néanmoins, EPLP fait un gros travail, la plupart du temps bien argumenté, et son existance est souvent un bol d'oxygène dans le contexte local.
    Voici leur site : http://www.eplp.asso.nc/

    Communiqués par date : 

  • ITW DARMANIN du 4-06-2023 commentée (publié 10/06/2023)

    Interview de M. DARMANIN 
    NC1e / RRB / Caledonia (4/06/23)

    Des exigences idéologiques clairement colonialistes, 
    malgré la réalité, les engagements, l’ ADN et l’ONU

    Commentaires de l’Indépendant-knc  (voir version .pdf ici)

    INTRODUCTION SUR LA RÉALITÉ CONCRÈTE DU PAYS :

    - Aucun texte n’oblige à supprimer l’ADN de la constitution ou à le modifier dans celle-ci. L’ADN est en vigueur et nous régit chaque jour, comme cela est écrit dans ce texte.

    - La transition vers la pleine souveraineté enclenchée par l’ADN et que l’État s’était engagé à accompagner reste légalement en cours ! Ses règles restent en vigueur sauf accord entre les « partenaires » réunis qui ferait au minimum avancer vers ce but, ce que les Dépendantistes refusent. Donc pas de tripartite.

    - Il n’y a eu aucun « Non » obligeant à l’un quelconque des changements qu’exige le gouvernement français pour des visées idéologiques coloniales : les deux 1ers n’étaient pas contraignants ; et le 3e est irrecevable selon le FLNKS, l’Éveil Océanien, le FIP avec bien d’autres pays, et l’ONU qui l’a signifié à la France (Résolution L22, 16/06/2022). La France a triché sur tous les tableaux : en argumentant sans cesse contre la souveraineté, en rapprochant la date du 3e scrutin illégalement (un délai identique -2 ans- à celui précédent était requis par l’ADN) et en trahissant les promesses écrites d’E. Philippe, puis en maintenant cette date durant le Covid pour que le peuple Kanak perde (plus durement touché, il aurait moins voté).

    Finalement, le boycott massif du peuple Kanak et le taux ridicule de “Non” signent l’échec de ces magouilles.

    POURTANT, AU RISQUE D’UNE GUERRE CIVILE, L’ÉTAT MENT ET EXIGE DE RENFORCER LA COLONISATION. Extraits surréalistes commentés de l’ interview :

    - Pour M. Darmanin, la liste électorale « bloquée depuis très longtemps » « était un scandale » : le scandale est qu’un ministre traite de scandaleux un passage de sa constitution y ancrant l’ ADN qui a prescrit cela. Passage en vigueur, et qui répond justement au scandale avéré, lui, de la colonisation de peuplement volontaire, illégitime et proscrite par l’ONU. Colonisation qui, pendant l’ADN, équivaut en pourcentage et dépasse en chiffres ce qui avait été fait sous Messmer ou Jacquinot dans les années 1960 puis 1970 : les Kanak y étaient passés de 47,6 % (1963) à 42,6 % (1983). Là, de 1996 à 2014, ils sont passés de 44,1 % à 39,1 % !

    - Pour M. Darmanin, l’État ne fait que « passer les plats » entre deux adversaires : le mensonge est évident face à l’histoire de notre colonisation de peuplement par l'Etat dont les ministres concernés sus-cités écrivaient qu’il s’agissait bien de rendre minoritaires les autochtones pour contrôler le pays. Un « passe-plats » qui explique qu’il modifiera l’ADN seul s’il n’y a pas d’accord, dans le sens colonialiste qu’il souhaite et contre l’ADN.

    - Pour M. Darmanin, « les calédoniens ils ont choisi de rester français ». Sérieusement ? Avec 42,5 % de votants et 41 % de Non, avec le boycott justifié et à 90 % du peuple autochtone, normalement seul habilité à décider ? Peuple qui a accepté que les allochtones participent car ils déclaraient accompagner, avec aussi l’État, la préparation du pays pour aboutir ensemble à un destin commun de pleine souveraineté. Parole clairement trahie.

    - Pour M. Darmanin, il y a un banal « droit à l’autodétermination de tous les peuples d’Outre-mer ». Faux.
    D’une part, seuls -hélas- ont une population autochtone encore nombreuse la Polynésie et la Calédonie,
    et non tous les Outre-mer. Et ce sont d’ailleurs les deux seuls inscrits sur la liste de l’ONU des territoires à décoloniser à ce jour.

    D’autre part le ministre opère un glissement sémantique perfide : car le peuple Kanak a un « droit inné et actif à l’indépendance » depuis Nainville-les-Roches, normalement concrétisé par les actions de l’ADN, que l’État a en fait contrées. Bien différent d’un simple « droit à demander l’indépendance », de plus remisé aux calendes grecques via un déclenchement verrouillé si les plans de l’État aboutissent !

    - Pour M. Darmanin, « ces 3 référendums se sont organisés sous le quinquennat du président Macron, il était très courageux de les organiser ». Cet enfantillage ferait sourire, s’il n’impliquait pas que le Président est considéré courageux de faire ce que lui prescrit la Constitution et l’ADN, sachant de plus que le FLNKS n’a occasionné aucun trouble, comme il l’avait annoncé, et contrairement au sous-entendu.

    - Pour M. Darmanin « on a rendu à la fois le bilan de l’accord de Nouméa et l’audit de la décolonisation demandés par les indépendantistes ». Le problème est que « qui paye commande » : ce n’était donc pas à une partie prenante de payer. Ce fut pourtant l’État, qui est donc disqualifié sur le résultat. L’ONU ou le FIP auraient été crédibles. Le FLNKS n’ayant pas les moyens financiers n’a pu que participer au cahier des charges. Les cabinets auront d’autres contrats avec l’État, jamais avec le FLNKS. Leurs bilans sont globalement des satisfecit tronqués pour l’État. Avec quelle crédibilité ?!
    Pour le bilan de l’ADN par exemple, il y eut 45 entretiens : avec qui, sur quels critères ? Trois objectifs étaient à juger : Émancipation, Rééquilibrage, Destin commun. Il est évident qu’il y a échec à l’émancipation par la souveraineté visée car combattue ; que le rééquilibrage est très limité vues les obstructions, que les inégalités gérées par la droite restent au double de la France, que le Destin Commun est remis en cause car ils ne veulent pas d’un pays commun.

    - Pour M. Darmanin, « les 7 critères que met l'ONU pour savoir si un pays est ou pas sous la colonisation (...) la France remplit les sept, pour dire que non, nous sommes sortis de cette démendance ».  Sic : normalement, on dit « "oui", nous sommes sortis » mais M. Darmanin est manifestement fâché avec ce mot. Fâché avec les faits aussi : la définition Onusienne d’un « territoire non autonome » est : « un territoire géographiquement séparé et ethniquement ou culturellement distinct du pays qui l’administre ». Et sa résolution 2022, donc post-référendaire, a demandé à son « C24 » - comité de décolonisation- de poursuivre le suivi de notre pays, donc de le maintenir sur la liste, et a prié la France de poursuivre ses efforts pour décoloniser !

    - Pour M. Darmanin, « sur 5 institutions (…), 4 sont gouvernées par les indépendantistes ». Ritournelle des Dépendantistes, ce thème veut nous faire croire qu’ils commandent tout déjà !
    Sauf que les plus importants leviers sont aux mains de la France : Ordre public et sécurité civile, justice dont prison, relations étrangères et immigration, enseignements (supérieur, mais aussi primaire et secondaire faussement transférés !), armée, monnaie avec le crédit, le change et le commerce extérieur, matières stratégiques, etc.

    Sauf que, aussi, les Dépendantistes commandent la Province Sud qui a 200 000 habitants, 3 fois plus que les deux autres réunies, dirigées par des indépendantistes.

    Sauf que le gouvernement et le congrés sont collégiaux, que les indépendantistes n’y ont qu’une majorité relative, et que c’est l’alliance avec un groupe neutre sur le sujet de l’indépendance (EO) qui gouverne ces institutions.

    Ça fait beaucoup de « sauf que », qui montrent la malveillance de l’insinuation du ministre.

    L’on pourrait ajouter que les 2 députés et les 2 sénateurs sont Dépendantistes, par la magie de circonscriptions trafiquées pour les premiers, et de grands électeurs surnuméraires dans les villes pour les seconds. Sans compter le militantisme à droite des Chambres consulaires.

    - Pour M. Darmanin, la place de la Calédonie est « dans l'indo-Pacifique, défini par le président de la République », surtout « quand nous voyons parfois la prédation des Chinois » et « les retournements d'alliances politiques comme font nos amis Australiens ou Néo Zélandais » !
    L’axe indo Pacifique est une chimère inventée pour nous contrer par le faux stratège M. Macron qui a beaucoup échoué par son arrogance sur le plan international, que ce soit en Algérie, au Sahel, en Afrique noire et bien d’autres pays. L’Inde n’a pas suivi, l’Australie s’est détournée, la Nouvelle-Zélande a toujours été neutre. Les USA n’ont pas besoin des 2 000 soldats français ou de ses Mirage qui mettent 3 jours à arriver en Calédonie : ils ont leurs propres alliances et surtout sont, eux, riverains du Pacifique. Ils s’appuient sur Hawaii, Guam, Mariannes, Philippines, Corée du sud, Japon, Australie, etc.

    Parler de « retournement d’alliance » pour nos deux voisins est une gaffe politique puérile, et un aveu de faiblesse idiot : ils n’ont juste pas besoin de la France dans le Pacifique et la verraient bien partir de Calédonie pour y être plus influents ! Ils ont d’ailleurs voté sa réinscription à l’ONU. Quant à la prédation chinoise, difficile de faire plus que les USA dans le monde, USA qui ceinturent d’ailleurs la Chine de leurs bases !
    A noter que NC1e bien rodée au mensonge par omission contre l’indépendance, a escamoté par un « (...) » le passage citant nos deux voisins dans leurs “retournements d'alliance”, dans son compte rendu Internet de 23h le 4/06/2023.

    - Pour M. Darmanin « il y a des avantages, il y a des inconvénients à l’autonomie, parmi les inconvénients il y a “on se prend en responsabilité” ». Le ministre se fait moralisateur paternaliste, mais cite finalement des points ou la responsabilité de l’État est écrasante : pour le Nickel, l’usine SLN est la seule des trois obsolète et en danger imminent de faillite, et la seule ou l’État est actionnaire ! Pour la route, la répression du non port de ceinture, de l’excès de vitesse et de l’alcoolisme est de son ressort et reste très insuffisante, or elle cause la plupart des morts ! D’autres « responsabilités » sont escamotées, telles que l’échec scolaire massif par inadaptation des programmes et méthodes imposés par l’État, ou la « pire prison de France » aussi d’État, la justice sélective, etc.

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    Note : les médias participants n’incluaient pas Radio Djiido, pourtant opposant de RRB, pourquoi ? NC1e et Calédonia sont, eux, disons, « neutre de droite » et « neutre de gauche » : l’équilibre est encore contre les indépendantistes !

     

  • Articles circonstancies (aussi sur Gr FB)

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    ITW DARMANIN du 4-06-2023 commentée par lindependant-knc (publié 10/06/2023)

    - ANALYSE DOCTRINE NICKEL EN NC ET RAPPORT IGF, par l'assocation "CERCLE DU CROISSANT" (5/09/2023)
    Cet article répond aux déclarations de M. Macron (26 juillet, Nouméa) sur la doctrine Nickel et le rapport de l'IGF.

    - REVOLTE EN ISRAEL  :  la société civile condamne aussi l’occupation

    - DOCUMENT "MARTYR" DU PROJET D'ACCORD COLONIALISTE DE L'ETAT : C'EST NON POUR L'UC
    L'UC réunie en ComEx élargie (+ responsables des 32 comités locaux) le déclare "irrecevable" (14/09/2023)

  • ESSAIS NUCLÉAIRES : DES MILLIERS DE NOUVELLES VICTIMES POTENTIELLES EN POLYNÉSIE

    PUBLIÉ LE 17 MAI 2022 PAR DISCLOSE  partager sur twitter

    Un an après notre enquête sur l’impact des essais nucléaires en Polynésie, une étude de l’université de Princeton, dont Disclose est partenaire, révèle que près de 3 000 personnes ont été contaminées, en 1973, par les retombées du tir « Pallas ».

    En février dernier, sur demande d’Emmanuel Macron, 35 000 documents ont été déclassifiés par l’Etat français. Ces archives concernent les essais nucléaires réalisés entre 1966 et 1996 en Polynésie française. « Je veux la vérité et la transparence avec vous », avait alors déclaré le président de la République. C’était quelques semaines après Toxique, notre enquête sur l’impact des essais nucléaires dans le Pacifique, en partenariat avec le collectif Interprt et le programme science et sécurité globale de l’université de Princeton.

    Depuis, le chercheur Sébastien Philippe et son équipe de l’université de Princeton ont poursuivi leurs travaux de modélisation des retombées radioactives liées aux explosions atomiques. En suivant la même méthodologie que pour Toxique, ils se sont penchés sur le cas de deux nouveaux essais : « Sirius » (1966) et « Pallas » (1973).

    En calculant la trajectoire des nuages de Sirius et Pallas sur plusieurs jours, là où le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et les autorités françaises se sont cantonnées à une projection sur 24 heures, l’équipe de Princeton a découvert deux choses : lors de l’essai Sirius, l’île de Tahiti a été fortement contaminée sans que la population ne semble avoir été informée ; près de 5 000 habitants de l’archipel des Australes sont susceptibles d’avoir été contaminés par les retombées de l’essai Pallas, en 1973. Or, les essais Sirius et Pallas n’ont jamais été considérés comme des accidents nucléaires par l’Etat français.

    1966, LA PREMIÈRE CONTAMINATION DE TAHITI

    Le 4 octobre 1966, à 18h15, l’armée française tire l’essai Sirius depuis une barge posée sur le lagon de Mururoa.  Selon la modélisation du nuage effectuée en laboratoire, celui-ci a frappé l’île principale de Tahiti 18 heures plus tard. Ce résultat vient donc confirmer un article récent de chercheurs internationaux, dont un membre de l’Inserm, qui stipule que le nuage de Sirius est le deuxième plus contaminant pour Tahiti. Pourtant, à notre connaissance, les habitants de l’île n’ont pas été avertis par les autorités des risques encourus.

    Sirius a touché certaines zones de Tahiti plus que d’autres. La presqu’île de Taiarapu enregistre par exemple une radioactivité dans l’air dix fois supérieure àEssai sirius 1966 celle ​​​​​​​mes​​​​​​​urée à Mahina, la station où sont réalisées les principales mesures du CEA. Malgré l’importance supposée de ​​​​​​​la​​​​​​​ contamination, le gouvernement français n’a jamais réévalué les doses reçues par les populations de l’île. Le ​​​​​​​nuage de Sirius a fini par se propager à travers toute la Polynésie française, des Tuamotus aux îles Marquises, sur une zone s’étendant jusqu’à 1 800 kilomètres à l’est d​​​​​​​e Tahiti. A notre connaissance, le rapport radiologique du tir Sirius n’est toujours pas libre d’accès.

    Cet épisode s’ajoute à celui de l’essai Centaure réalisé huit​​​​​​​ ans plus tard, en juillet 1974. Dans le cadre de l’enquête Toxique, nous révélions en effet que le nuage de Centaure avait touché la totalité des habitants de Tahiti et des îles sous le Vent, soit 110 000 personnes. Une situation qui fut soigneusement passée sous silence par l’Etat français.

    LES VICTIMES DE L’ESSAI PALLAS

    En s’appuyant sur des données météorologiques correspondant à la date de l’essai Pallas, le 18 août 1973, des relevés scientifiques portant sur la taille du nuage radioactif et des archives militaires rendues publiques en 2013, l’équipe de Princeton a calculé qu’environ 5 000 habitants de l’archipel des Australes, situé à plusieurs centaines de kilomètres au sud de Papeete, ont pu être contaminés par les retombées de cet autre essai atomique.​​​​​​​

    Essai pallas 1973

    Selon un document faisant partie des archives publiées par Disclose, les militaires s’attendaient dès le départ à ce que les retombées se dirigent vers l’archipel des Australes, au sud-ouest de Mururoa. Pourtant, à notre connaissance, les autorités françaises n’ont pas alerté les habitants pour qu’ils se mettent à l’abri. En 2006, le CEA a consacré un rapport détaillé sur six accidents nucléaires connus. L’essai Pallas n’y figure pas.

    En 2021, une étude de l’Inserm avançait que la dose reçue par des mineurs de moins de 15 ans a pu atteindre 23 millisieverts (mSv) à la thyroïde, soit plus de 1 mSv sur tout le corps. Ces conclusions, en accord avec les modélisations de notre partenaire, signifient que près de 2 500 à 3 000 d’entre eux pourraient être reconnus comme victimes des essais nucléaires. De fait, ils pourraient demander réparation à l’Etat dans le cas où ils auraient développé l’une des 23 maladies radio-induites reconnues par la loi.

    DE L’IODE RADIOACTIF DANS LE LAIT

    En revanche, il est impossible de réévaluer en détail la contamination des adultes. Pour cause : les documents déclassifiés par Emmanuel Macron ne couvrent pas l’année du tir Pallas ni l’année 1974, qui marque la fin des essais atmosphériques.

    La modélisation du nuage démontre que l’île de Tahiti a aussi été touchée par les retombées radioactives. Ce qui expliquerait pourquoi l’armée française a détecté quelques semaines après l’essai Pallas une augmentation du taux d’iode radioactif dans le lait de Tahiti. Un lait qui, selon un rapport scientifique daté d’octobre 1973, était distribué « aux enfants des écoles sous forme de lait glacé aromatisé » durant la période scolaire.

    NOTE : Cette étude a été scientifiquement validée par une revue spécialisée le 15/09/2022

  • SOMMAIRE CULTURE

     

    - L’INDÉPENDANCE POUR LES NULS (Fiches info sur des thèmes disputés)
    Vanuatu, Chine, Prony, 3ème Consultation, etc....

    - OUVRAGES SUR LE PAYS :
    Fresque chronologique de l'Histoire du pays :
    >> Chronologie de Kanaky NC (1774-2018) Par Isabelle Leblic, anthropologue, CNRS.(Déc. 2018)

    L'indépendance juridiquement et économiquement possible :
     >> 
    Le Sens du "oui", par Mathias et Louise Chauchat (2020)

    Autres publications de M. Mathias Chauchat, Professeur de Droit Public à l'UNC :
    >> L'Avenir Institutionel de la NC (Conférence à Lifou le 6/10/2022 devant l'AJKM)

    Le pays vu par un européen indépendantiste, de 1984 à 2018 :

    >> La Plus Belle Marche, par Luc Tournabien (.pdf 2018 en français, & 2020 version anglaise)


    Une série de Nouvelles sur des évenements de la vie calédonienne tragiques ou non, plus vrais que nature...
    >> Caledonia Blues, par Claudine Jacques (2018)

    L'épisode Pisani (C. Blanc était son adjoint), puis de la Mission du Dialogue (C. Blanc la présidait).
    >> La Force des Racines Kanak,
    par Christian Blanc (2021)

    Histoire du continuum colonial français (Algérie, Kanaky, etc) : 
    >> Etats d'Urgence, par Léopold LAMBERT (2021)

    - HISTOIRE & ARCHEOLOGIE
    Conférence ADCK / CCT / Calédoniasynthèse sur une Histoire controversée de la NC :
    >> Archéologie de 3000 ans de présence humaine en pays calédonien (vidéo 2h)

    (Animée par Christophe Sand, directeur de l'IANCP - Institut d'Archéologie de NC et du Pacifique. Juin 2018)

    Conférence ADCK / CCT / Calédonia, Histoire de l'indigénat en NC :
    >> Au fondement d'une société inégalitaire - l'indigénat et ses pratiques en NC 1887-1947 (Vidéo 2h40)

    (Animée par Isabelle Merle, directrice de recherche au CNRS et Adrian Muckle, Senior Lecturer, University of Wellington. Oct 2019)

    Colloque UNC / dossier Calédonia : Le Cannibalisme en NC et dans le Pacifique (non avéré !)

    Voir "HISTOIRES D'HISTOIRE - Mangeurs d’hommes !" sur la TV Calédonia ou Youtube



    ANTHROPOLOGIE
    ...


    CONFERENCES - DEBATS - MEETINGS À VENIR :
    ... 


    DIVERS