Mme BACKES à L'ONU : Réponse Fictive

Réponse Fictive à l'intervention à l'ONU
de Mme Backès
(ce 15 juin 2021)

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M. Ainos Sèkcab exprime un droit de réponse ce jour à l’ONU
(Suite à intervention Madame Sonia Backès)

Nous nous excusons de l’intervention intempestive de notre ressortissante, et vous remercions de l’avoir écoutée poliment.

Nous avons une pensée spéciale pour vous, amis néo-zélandais et australien, qui avez dû peiner à comprendre quelle « dignité » une Dame Blanche trouvait à rester dépendante d’un pays à 20 000km, vous dont beaucoup sont descendants d’anciens colons, et fiers de votre liberté, dans l’amitié d’ailleurs avec l’ex-colonisateur.

Une pensée émue aussi bien sûr pour la plupart d’entre vous ici présents, représentants d’anciennes colonies qui ont écouté son discours, alors qu’ils avaient aussi subi en leur temps les croyances de certains descendants de colons disant que tout irait mal sans eux, alors que tout a mal été quand ils sont arrivés.

Mais ne vous inquiétez pas, la Dame a toute sa place dans notre patrie, nous l’avons déjà dit, nous pardonnons et voulons construire avec tout le monde.

D’ailleurs, excusez son erreur, elle se mélange un peu les pinceaux : le terme « victimes de l’histoire » n’existe pas dans l’accord de Nouméa.

Également, nous lui expliquerons que si elle tient vraiment à son passeport français, elle pourra le conserver, « La loi française n'exige pas non plus qu'un Français ayant acquis une autre nationalité renonce à la nationalité française » selon le site du ministère français de l’intérieur (demarches.interieur.gouv.fr/particuliers/peut-on-plusieurs-nationalites), ou selon l’article 23 du code civil français.

Cela dit, nous garantirons la libre circulation des personnes, et si d’aventure, puisqu’elle cite son pays d’origine, elle en a gardé le Passeport, qu’elle sache que la France accepte même la triple nationalité, et elle pourra y retourner tout en restant française, comme bien des portugais. Un sacrifice pécuniaire, certes, le Portugal ayant un PIB/h nettement inférieur au notre, mais nous savons la Dame au dessus de ces considérations mesquines, et d’ailleurs beaucoup de français y résident et en aiment la qualité de vie, tout comme la notre.

Autre information, la Dame a un petit décalage temporel, sans doute du fait du voyage jusque New York :

- d’une part, la consultation ne sera pas forcément le 12 décembre (elle dit d’ailleurs « référendum », mais c’est faux, c’est juste pour suivre le nouveau Haut-Commissaire qui dit ça aussi, pour faire croire que le lendemain, pouf, c’est l’indépendance, et faire peur) car cette date doit légalement passer par notre congrès pour avis, puis normalement au comité des signataires ; et puis, ils sont déjà en campagne présidentielle là bas, danger !

- d’autre part, elle parle au futur antérieur la Dame, wow ! (« le choix [du non] qu’ils auront effectué ») ; il lui manque l’humilité du monde Kanak à la Dame : le conditionnel serait plus modeste, d’autant qu’elle avait déjà dit, après la 1ère consultation, que « le prochain référendum (sic) nous allons le gagner bien plus largement que la première fois ».

Monde Kanak qu’hélas elle semble bien peu connaître, la Dame Blanche, et c’est une des raisons pour lesquelles nous voulons l’indépendance : arrêter les ghettos riches d’une petite France déphasée et raciste dans les quartiers de Nouméa !

Car la Dame se trompe, les Kanak ne sont pas une masse uniforme de moutons, ils n’ont pas l’indépendance Pavlovienne dans « l’inconscient collectif », mais dans leur intelligence, leur conscience, … et en voyant ses réactions actuelles aussi !

Car ils ne votent pas OUI par « pression » ! Leur exaltation débordante lui avait d’ailleurs fait peur parait-il ! Nous en sommes moins sûrs concernant le vote « non » apeuré des gens qu’elle endoctrine par ses mensonges martelés à l’infini et qui nous choquent.

Mesdames Messieurs de l’ONU, le gel du corps électoral n’était pas une lubie pour « plaire aux indépendantistes », mais votre exigence à vous ONU pour arrêter la progression d’une marginalisation des autochtones. Les indépendantistes, eux, qui comptent de plus en plus de non kanak, veulent que les « enracinés » et les Kanak fassent ensemble ce pays, ce qui manifestement ne marche pas avec la Dame, qui veut re-noyer le peuple premier via les « résidents » actuels.

Mais qu’allait donc faire la Dame dans cette Auguste assemblée ? Vendre la peau de l’ours avant de l’avoir décolonisé ? Le mot de la fin revient à Mme Thérèse Waia, journaliste récemment contestée par la Dame, au JT du lendemain, qui a eu l’élégance d’inviter M. Brial, du même camp que celle-ci, mais aussi le professionnalisme de lui poser une question pertinente et sans doute impertinente pour la Dame : n’était-ce pas aux indépendantistes d’aller dire s’ils se sentent décolonisés ?

Mesdames, Messieurs les représentants des États libres, membres de l’ONU,
Merci pour votre écoute,
Merci de nous garder un siège pour bientôt.

 

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