LINDEPENDANT

Site indépendantiste et "indépendant". Démontrer honnêtement c'est convaincre durablement.

  • SOMMAIRE ÉCONOMIE

    ACCORD VALE : UNE TRANSITION OBLIGÉE ?
    >> Dossier des enjeux de la vente de Vale NC créant Prony Resources (publié 9/03/21)

    PROCESSUS VENTE VALE NC : VIOLENCES D’ABUS vs REBELLIONS DE RAGE
    >> Dossier des Violations des droits Kanak / Pression interets français contre intérêts locaux (publié 27/01/21)

    GORO - UNE HISTOIRE SULFUREUSE
    >> L'histoire de GORO, de 1853 à 2019, des terres multi-spoliées à l'usine inquiétante (publié 15/01/21)

  • SOMMAIRE SOCIAL / SANTÉ

    - COVID 19 en NC : MERCI QUI ? 
    >> L'Etat se prévaut d'aider le pays, ne lui a-t-il pas surtout fait du tort ? (publié 25/11/21)

    - OBÉSITÉ : nos PISTES contre le HORS-PISTE 
    >> Document d'aide et conseils aux personnes en surpoids ou obèses 
    (publié 6/03/21)

    - SQUATS 2021 : BIENTÔT DROIT DE CITÉ ?
    >> Présentation des Squats du Grand Nouméa et Projet de loi en cours (publié 31/12/20)

     

  • SOMMAIRE POLITIQUE

    - LA FRANCE EN NC : ÉVITER L’INDÉPENDANCE, QUOI QU'IL EN COÛTE ? (publié 4/12/21)
    Document intégral (16p - lecture 25mn)  ou en 4 parties séparées : 

    A) Contre les règles de l’ONU sur le colonialisme.   B) Duplicités anti-indépendantistes
    C) Le pays serait déjà souverain, si les dés n’étaient pas pipés   D) Les Forfaitures Lecornu

    - CLIPS de CAMPAGNE RACISTES : RECOURS en CONSEIL D'ÉTAT (publié 6/12/21)
    Clips vidéo de campagne des partisans du NON - commentaires - Recours

    - ANALYSE CRITIQUE DU DOCUMENT DE L'ÉTAT "LES CONSEQUENCES DU 'OUI' ET DU 'NON' (publié 11/11/21)
    Des commentaires, correctifs, alternatives et critiques de ce document biaisé, thème par thème

    - RÉPONSE FICTIVE À L'INTERVENTION À L'ONU DE Mme BACKÈS du 15/06/21 (publié 17/06/21)
    M. Ainos Sèkcab exprime un droit de réponse ce jour à l’ONU

    - UN PAYS SE LÈVE (publié 6/10/20)
    Analyse des résultats de la 2nde consultation le 4 octobre 2020

    - LE NON-PROJET DU 'NON' (publié 3/10/20)
    L'ADN prépare à l'indépendance / Un projet inapplicable ou explosif

     

  • ETATS D'URGENCE

    ETATS D'URGENCE
    UNE HISTOIRE SPATIALE DU
    CONTINUUM COLONIAL FRANÇAIS

    Auteur : Léopold LAMBERT

    VENTE DIRECTE POSSIBLE EN NOUVELLE-CALEDONIE (Dépôt local)
    Prix de vente : 2200 F CFP ; nous contacter  à lindependant.knc@gmail.com

    Descriptif :
    L’auteur est un ami de la cause indépendantiste en Kanaky.
    Il fait un parallèle entre trois « état d’urgence » décrétés par la l’État français, comme par hasard liés par de lourdes similitudes :
    - en Algérie de 1954 à 1962
    - du soulèvement des quartiers populaires en France en 2005,
    - de l’insurrection kanak de 1984 à 1988.

    Dans son étude, il utilise le concept de continuum colonial tant dans sa dimension temporelle que géographique. En son sein circulent notamment un certain nombre d'officiers militaires et hauts fonctionnaires coloniaux, mais aussi des populations immigrées et des révolutionnaires.

    Ainsi, il lie aussi bien les camps de regroupement en Algérie, la ville blanche de Nouméa, les commissariats des banlieues françaises, la Casbah d'Alger, les tribus kanak ou encore les bidonvilles de Nanterre...


     

  • LA FRANCE EN NC : ÉVITER L’INDÉPENDANCE, QUOI QU’IL EN COÛTE ?

    LA FRANCE EN NC : EVITER L'INDEPENDANCE, QUOI QU'IL EN COUTE ?
    Fichier .pdf, cliquer sur le titre ci-dessus pour ouvrir
    Temps total de lecture des 4 parties : 28mn (3mn+5mn+9mn+11mn)

  • RECOURS en CONSEIL D'ETAT : CLIPS de CAMPAGNE RACISTES

    Des clips vidéo de campagne des partisans du NON sont diffusés depuis le 29 novembre sur les médias d'Etat.
    Tandis qu'aucun clip des partisans du OUI n'est diffusé, ceux ci ayant décidé unanimement de leur refus de participer.

    Il s'agit d'une campagne légale, normalement supervisée par le CSA.
    Une bonne partie de ces clips sont à caractère raciste, insultant, méprisant.
    Ils proviennent des groupes "LesvoixduNon" 2 & 3.
    Mais malgré les protestations par communiqué du FLNKS et de plusieurs personnalités,
    ces clips continuent à être montrés aux calédoniens à la fin des JT, aux heures de grande écoute.

    Un grand merci donc aux personnalités qui ont pris l'initiative d'un RECOURS EN CONSEIL D'ETAT

    Voici le recours : cliquer ici

    L'explication des reproches faits à ces clips est détaillée sur le recours.
    En résumé du plus frappant, c'est la débilité des idées et l'accent des Kanak et Océaniens qui choque, mais surtout, aussi, le fait que celui qui donne les "bonnes" réponses d'un ton supérieur n'a, lui, aucun accent local !

    Et voici les clips incriminés justement selon nous (cliquer sur l'image ; un temps d'attente avant ouverture est possible) : 

    Clip "Nationalité et passeport français"                                                                          Clip "Allez voter"                          

    Clip nationalite passeportClip allez voter

     

     

     

     

     

     

     

    Clip "L'enseignement"                                                                                    Clip "L'environnement"

    Clip enseignement

    Clip environnement

     

     

     

     

     

     

    Clip "La sécurité"                                                                                           Clip "Le Pouvoir d'achat"

    Clip securite

    Clip le pouvoir d achat

     

     

     

     

     




    Disons pour terminer que nous sommes sidérés par les outrances de ces clips nous prenant vraiment tous pour des gosses du primaire !! 

     

     

     

     

     

  • LA FRANCE EN NC : ÉVITER L’INDÉPENDANCE, QUOI QU’IL EN COÛTE ? -Partie A-

    Texte Intégral version .pdf (Parties A;B;C;D)

    A) La France contre les règles de l’ONU sur le colonialisme.

    INTRODUCTION
    La France se veut une grande nation à dimension mondiale, au regard de deux éléments phares et contradictoires de son Histoire : la diffusion au monde en avant-première des droits sacrés de l’Homme, et … son implantation autour du globe, en des terres souvent conquises par la force sur des peuples puis fructifiées via la colonisation.
    La Nouvelle-Calédonie, dernière colonie de peuplement qu’elle détient encore (après l’indépendance de l’Algérie), laisse un malaise aux yeux du monde, et illustre cette dichotomie française qui l’entraîne dans la duplicité voire la schizophrénie pour préserver cette ‘grandeur’ paradoxale.

    L’obtention aux forceps par la France d’un des 5 sièges de membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU, en 1946, est dûe à la fois à son étiquette (discutée) de co-vainqueur de la guerre, et à son rang dans la population mondiale … grâce à un empire colonial d’alors, qu’elle n’a plus aujourd’hui.
    Dans cette position fragile (l’Allemagne a d’ailleurs suggéré fin 2018 que ce siège soit remis à l’Europe par la France), l’on pourrait attendre une France exemplaire à l’ONU. Qu’en est-il ?

        1) La charte de l’ONU de 1946.

    Elle traite entre autres des populations des « territoires non autonomes », une litote, de façon assez ferme. L’article 73 b) demande à « développer leur capacité de s'administrer elles-mêmes (...) et de les aider dans le développement progressif de leurs libres institutions politiques ». L’alinéa e exige des puissances administrantes qu’elles communiquent régulièrement à l’ONU « des renseignements (…) relatifs aux conditions économiques, sociales et de l'instruction (…) » sur ces territoires. Une première liste de 74 territoires est établie (résolution 66 du 4/12/1946). La Nouvelle-Calédonie en fait partie, et la France a communiqué des renseignement sur elle cette année là.

        2) La résolution 1514 (14/12/1960)

    Elle jette les fondements de la décolonisation : « 1. La sujetion des peuples (…) constitue un déni des droits fondamentaux de l’homme (…) et compromet la cause de la paix (…) ».

    L’ONU ajoute : « 3. Le manque de préparation dans les domaines politique, économique ou social ou dans celui de l’enseignement ne doit jamais être pris comme prétexte pour retarder l’indépendance ».
    La France au contraire appuiera souvent sur ce point pour garder ses prérogatives.

        3) La résolution 1541 (15/12/1960)

    Elle précise quels territoires sont « de type colonial » et donc « dans un état dynamique d’évolution et de progrès vers la pleine capacité à s’administrer eux-mêmes ». Un tel territoire est « géographiquement séparé et ethniquement ou culturellement distinct du pays qui l’administre ».
    Manifestement la Calédonie en est, mais la France, profite de sa position éminente à l'ONU :  prétextant du changement de statut de la Calédonie, qui devient T.O.M. en 1946, elle estime abusivement que celle-ci est ainsi autonome, et obtient alors sa radiation de la liste des pays à décoloniser... alors même que les autochtones Kanak n'y ont pas encore le droit de vote

    Ainsi elle cesse de communiquer les renseignements requis.

        4) La résolution 35/118 du 10/12/1980.

    Vue la duplicité de certaines puissances administrantes qui noient le poisson, et surtout l’autochtone dans une immigration massive, l’ONU précise une évidence : elles doivent « décourager ou prévenir l’afflux systématique dans les territoires sous domination coloniale d’immigrants et de colons venus de l’extérieur qui bouleversent la composition démographique de ces territoires et peut être un obstacle majeur à l’exercice véritable du droit à l’autodétermination et à l’indépendance par les habitants (…). ».
    La France n’en tiendra aucun compte (jusqu’aujourd’hui) : dès les années 1950 (Jaquinot), puis les années 1972 (Messmer), elle rendre sciemment minoritaire le peuple autochtone.

    Cela constitue de facto un « obstacle majeur à l’indépendance », le peuple autochtone votant à plus de 80 % pour celle-ci aux consultations référendaires et les allochtones à près de 80 % contre.

        5) La Résolution 41/41 du 2 décembre 1986.

    Elle va sonner la révolte du Pacifique. En pleine rébellion Kanak depuis 2 ans, laquelle a déjà fait plusieurs dizaines de morts et des centaines d’emprisonnés (surtout côté indépendantiste), le Forum des Iles du Pacifique, soutenu par les Pays non alignés, demande à l’ONU de signifier à la France que la Calédonie est bien un territoire à décoloniser. 86 pays voteront la résolution, dont l’Australie, Fidji, l’Indonésie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie N-G., les Samoa, les Salomon, le Vanuatu : tous ses voisins ; mais aussi des grandes puissances : l’URSS, l’Inde, la Chine.
    Seuls 24 pays votent contre la proposition de l’ONU, dont la France et ses ‘dépendances’ : Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Maroc, Sénégal, Togo, Zaïre...

        6) La résolution 15/115 du 10/12/2020.

    Elle rappelle à la France qu’elle s’est engagée à « un processus d’autodétermination équitable, crédible, démocratique et transparent ». A voir si ces 4 adjectifs sont vraiment ... qualificatifs pour le 12/12/2021.
    En avertissement, l’ONU rappelle au passage qu’en l’absence de toute décision contraire de sa part, la puissance administrante doit continuer à la tenir informée de la situation de la Calédonie.


    LIRE SECONDE PARTIE : 
    B) La France et les « loyalistes » : duplicités anti-indépendantistes

  • LA FRANCE EN NC : EVITER L'INDEPENDANCE, QUOI QU'IL EN COÛTE ? -Partie B-

    Texte Intégral version .pdf (Parties A;B;C;D)

    B) La France et les « loyalistes » : duplicités anti-indépendantistes.

    Si collusion et duplicité sont pour nous avérés, la critique de schizophrénie peut paraître plus choquante. Et pourtant la France, voire la droite locale, a toujours eu beaucoup de mal à percevoir la réalité de la pensée Kanak et indépendantiste, et garde toujours en 2021 un rapport problématique avec la réalité du terrain.

    Christian Blanc, dans son ouvrage « La Force des Racines Kanak », revient à plusieurs reprises sur ce manque de compréhension, qu’il attribue en partie au noyautage des renseignements généraux locaux par l’extrême droite, mais aussi à la difficulté d’avoir des contacts fiables en milieu Kanak.

    L’essentiel des interlocuteurs privilégiés de l’État, influenceurs de fait, sont non Kanak et anti-indépendance. Leurs liens avec les autochtones sont superficiels et ils ne peuvent donner à la France que des clés faussées par leur incompréhension et leur volonté d’influer en leur faveur.

    1) Depuis l’après guerre

    il y eut d’abord les bas calculs des années 50 pour éviter de donner un droit de vote encombrant à tous les Kanak, via des droits aux seuls chefs, puis à l’élite, puis via des corps électoraux séparés.

    Il y eut ensuite l’autonomie acceptée en 1958, écrasant un communisme naissant et écartant à la fois l’indépendance et les critiques onusiennes, puis rapidement confisquée dès 1963 : les Kanak redevenaient majoritaires (dans l'électorat dès 1956 -cf p535) et le Nickel devenait "stratégique". .

    Il y eut surtout une politique d'immigration massive dès les années 1950, et prolongée de façon plus notoire à partir de 1972.

    Les étapes « modernes » gérées par la France sont tout aussi chaotiques.

    2) La Table Ronde de Nainville-les-Roches, 1983

    Elle est organisée par le premier gouvernement français de Gauche, dans un contexte de colonie de peuplement avérée, de reniement en cours des promesses (vagues) de Mitterrand sur l’indépendance, de création récente d’un « Front Indépendantiste » et de revendications de terres « sans condition ». La France espère un accord qui fasse oublier le statut Dijou. Elle reconnaît aux Kanak « un droit inné et actif à l’indépendance », et reçoit en retour la reconnaissance que les Allochtones installés durablement par l’Histoire auront toute leur place dans l’indépendance.

    L’État français jubile, mais voit le premier terme comme un simple principe humaniste de l’imaginaire socialiste, dont l’expression permet le passage du désir concret au simple rêve doctrinaire. Et surtout il ne voit pas le lien avec le second terme : l’accueil cordial des ‘immigrés’ n’est possible qu’à la condition de l’indépendance.

    Le RPCR, lui, note le second terme mais refuse le premier et ne signe pas l’accord.

    La FNSC (Centre) comprend et signe, mais avec le même but que l’État : désamorcer la revendication. Au final, ce refus et un corps électoral inique qui le materialisait, conduiront à la révolte de 1984.

    3) Les Accords Matignon, 1988

    Il est notable -et trop peu noté- que les révoltes 1984/88 (ce ne sont pas des "évènements") ont fortement contribué à casser plusieurs clichés répandus et à la limite du racisme :
    - Le discours dominant donnait les indépendantistes comme une poignée d’agitateurs terrorisant les Kanak et sans base réelle. En 1984, c’est la stupeur le 18 novembre devant l’ampleur de l’insurrection : c’est un peuple qui se lève. Et les RG ne l’avaient pas vue venir.

    - Autre cliché, les kanak sont timides et peureux. En 1988, c’est de nouveau la stupeur à Ouvéa : alors que depuis 4 ans, les leaders de droite pointaient le laxisme socialiste comme responsable principal d’une rébellion qu’ils faciliteraient ainsi, la détermination des jeunes Kanak face à l’armée française ébranle définitivement ces certitudes. La peur change de camp, définitivement.

    Les Accords Matignon sont un soulagement pour tous, après 4 années de stress insurrectionnel extrême pendant lesquelles a été tenté sans conviction puis abandonné par Mitterrand un projet d’indépendance-association (1985/86), avec un corps électoral qui ne l’aurait pas permis.
    Entre-temps, Pisani a fait assassiner Eloi Machoro (tout en jurant qu’il n’y était pour rien), comme l’admet enfin C . Blanc son second d’alors qui avait transmis l’ordre (cf Ouvrage pré-cité).

    Mais là encore, l’idée est à la procrastination, contraire aux préceptes de l’ONU : le pays n’est pas prêt à l’indépendance, un « rééquilibrage » éducatif, politique, économique et social la remplace.

    Michel Rocard est porté aux nues par beaucoup, ce qui se comprend après les années de cendre de B. Pons. Mais l’on oublie trop vite sa duplicité : il voulait ainsi désamorcer l’indépendance, pas la préparer, et l’a d’ailleurs dit en périphrases à plusieurs reprises.

    Les indépendantistes font la grimace : ils avaient mandaté J-M. Tjibaou à Paris pour un calendrier d’accès, mais Mitterrand tient lui aussi à une certaine 'grandeur' de la France (il envisagera même la création d’une base pour sous-marins nucléaires à Nouméa !). Ce sera donc 10 ans de 'remise à niveau' avant un 'examen' référendaire en 1998. J-M. Tjibaou y laissera sa vie…

    4) L’Accord de Nouméa (ADN), 1998

    A nouveau, cet accord souligne une nouvelle procrastination : vous n’êtes toujours pas prêts, alors acceptez de renoncer au référendum d’autodétermination pourtant constitutionnellement prévu en 1998, et donc ainsi reporté de 20 ans - au moins.

    Mais les indépendantistes s'inclinent devant la demande pressante de la France et du RPCR :

    - D’une part les dirigeants réalisent que Rocard leur a menti : il avait calculé pour eux que l’évolution démographique leur serait favorable, ce n’est clairement pas assez le cas pour gagner.

    - Et puis, syndrome de Stockholm ? Ils conçoivent en majorité que, contrairement à ce qu’écrit l’ONU, l’impréparation peut en l'espèce justifier de différer à nouveau l’indépendance, pourvu qu'elle soit avérée in fine. Ce que l'on va faire miroiter.

    - Car aussi la musique de cet accord est radicalement différente : il ne prépare pas à améliorer les conditions de vie comme le précédent, il prévoit l’accès progressif et ensemble à l’exercice de compétences nouvelles, et la pleine souveraineté est prévue au bout, avec trois votes successifs finaux pour l’entériner, en cas d’hésitation du corps électoral, et deux ans possibles entre chacun pour faire de la pédagogie et convaincre.

    Mais voilà, 23 ans plus tard, du fait d’une désinformation forcenée (voir partie C), le compte n’y est pas. Beaucoup ignorent même les points clé du texte de l’ADN, pourtant plutôt court (8 pages). Voici des éléments de sa quintessence politique, la plupart battus en brèche, et qui démontrent clairement la promesse signée et non tenue, voire combattue :

    - « poser les bases d'une citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie, permettant au peuple d'origine de constituer avec les hommes et les femmes qui y vivent une communauté humaine ».

    - « un partage de souveraineté avec la France, sur la voie de la pleine souveraineté (…) La France est prête à accompagner la Nouvelle-Calédonie dans cette voie ».

    - La « reconnaissance de sa souveraineté [du peuple Kanak -ndlr], préalable à la fondation d'une nouvelle souveraineté, partagée dans un destin commun ».

    - « une solution négociée, de nature consensuelle, pour laquelle ils appelleront ensemble les habitants de Nouvelle-Calédonie à se prononcer (…) Cette solution définit (...) les modalités de son émancipation ».

    - « Les institutions de la Nouvelle-Calédonie traduiront la nouvelle étape vers la souveraineté ».

    - [les compétences régaliennes -ndlr] « resteront de la compétence de l’État jusqu'à la nouvelle organisation politique résultant de la consultation des populations intéressées ».

    - « des Néo-Calédoniens seront formés et associés à l'exercice de responsabilités dans ces domaines [régaliens, ndlr], dans un souci de rééquilibrage et de préparation de cette nouvelle étape ».

    Et la phrase clé de l'édifice (dont l'apposition 'à la fin de cette période' est elle même à souligner) : 
    - « L’État reconnaît la vocation de la Nouvelle-Calédonie à bénéficier, à la fin de cette période, d'une complète émancipation ».

    L'ADN est maintenant en passe de voir son "testament" balayé par le pouvoir pour poursuivre ses desseins. 
    La collusion Etat / Loyalistes dans la duplicité anti-indépendance dispose de moyens puissants et pour la plupart injustes.
    C'est ce que nous verrons dans la prochaine partie.

    LIRE TROISIEME PARTIE (SUR 4) : 

    C) Le pays serait déjà souverain, si les dés n’étaient pas pipés