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VENTE DE VALE, VIOLENCES D’ABUS vs REBELLIONS DE RAGE

VENTE DE VALE, 

VIOLENCES D’ABUS vs REBELLIONS DE RAGE

Ce n’est pas nouveau : les Kanak avaient déjà connu les violences d’abus de la colonisation,
suivies parfois de rébellions de rage puis de répressions de sang !

Dans la vente de Vale-NC, il faut le dire et le redire :

ce sont 'Les Loyalistes' , l’État, et Vale qui sont violents par abus de leurs pouvoirs.

De ce fait, oui, des indépendantistes, logiquement, se rebellent parfois !
Si l'ont peut déplorer les dégats, plus visibles, de ces rébellions, il faut surtout voir leurs origines, plus immatérielles, pour qu'elles puissent cesser.


Voici quelques rappels sur l’empilement des faits qui pèsent, depuis les événements de 1984 jusqu’à la vente de Vale en cours … et l’on pourrait remonter bien plus loin.

1/ Violence du non respect des règles de la décolonisation en cours.

     A) Non respect des règles de l’ONU sur les peuples coloniaux.

1) A l’origine des processus légaux de décolonisation, il y a la Charte de l’ONU et sa Déclaration relative aux territoires non autonomes (Chap XI art 73). La France n’en a pourtant pas appliqué l’obligation d’information de l’article 73 sur les territoires non autonomes : logique, puisqu’elle ne s’appliquait pas à mener le territoire vers son émancipation comme il était prescrit. Violence ... 

2) A l’origine du processus de décolonisation de la NC : la rébellion de 1984 suivie du vote sanction de l’ONU du 2 décembre 1986 (41/41), nous réinscrivant sur la liste des pays à décoloniser (du fait des rebellions et de la pression de nos voisins) : 88 pays, dont tous ceux nous entourant, étaient pour ; mais 24 étaient contre, dont beaucoup redevables à la France, et la France elle-même ! Violence à nouveau

3) Depuis, la France s’applique à entraver la marche vers l’objectif d’indépendance : elle se dit neutre et agit sans cesse contre. Une violence latente, constante.

    B) Non respect des règles de l’Accord de Nouméa (ADN)

L’ADN prévoit clairement de diriger le pays vers l’indépendance en la préparant : de nombreux passages le prouvent abondamment.
La France, pourtant signataire, mais aussi les opposants locaux, qui l’ont signé puis voté en référendum, n’ont pas joué le jeu depuis 22 ans, bien au contraire. Autres violences.

2/ Violence du non respect des peuples à Goro, de 1853 à ce jour.

    A) Spoliations originelles : pour mémoire, la zone de Goro a été confisquée par la prise de possession, vendue à des intérêts japonais, puis confisquée à ceux-ci en 1945, sans être rétrocédée bien sûr aux clans. Une violence encore.

    B) Spoliation des clans et du pays par la vente bradée de GORO (3 milliards FCFP) en 1992 à INCO, par l’État français (BRGM) sous la pression de la Province Sud qui voulait d’urgence couler (ou au moins empêtrer) l’Usine du Nord.
Preuve du bradage : 4 ans plus tard, en 1996, INCO rachète au Canada une mine semblable à GORO, Voisey BAY, pour 340 milliards FCFP. 100 fois plus. Violente dépossession encore.

    C) Non respect des règles de l’ONU sur les droits autochtones, bafoués par l’installation sans concertation de l’usine. La Déclaration n°61/295 de 2007 sur les droits des peuples autochtones, pourtant votée cette fois par la France, rappelle l’injonction de respect de leurs droits sur leurs terres ancestrales. Or les clans autour de Goro ont dû batailler durement de 1999 à 2008, via le comité Rhéébu Nùù, contre le projet d’usine de Goro fait sans eux, voire contre eux. Encore une violence.

3/ Violence du non respect des règles de vente de Vale-NC.

Le lancement d’un appel d’offre a été confié à la Banque Rothschild par Vale.
Conditions pour postuler : compétences techniques et industrielles + expérience du procédé hydro-métallurgique utilisé à Goro + capacités financières + s’engager à maintenir les emplois + poursuivre le pacte de développement durable du grand sud et ses garanties + aucun contact sur l’offre hormis avec Rothschild.

     A) Le 1er candidat retenu ne répond pas aux règles ! New Century Resources est LE qualifié lors de la préselection, mais n’a aucune compétence ni expérience ; il est aussi fragile financièrement, puisqu’il jette rapidement l’éponge quand un de ses associés dans l’affaire abandonne. Violence de la tricherie manifeste dans le choix.

     B) Le candidat mis en seconde position, pourtant bien dans les clous, est aussitôt rejeté. Il s’agit de la société Korea Zinc (KZ) + Sofinor (sur 62 candidats, dixit Mme Backes) :
- car la France fait un court dossier défavorable à KZ, qui se retrouve par hasard sur les chaînes TV publiques (« nous avons pu obtenir ... »). Dossier vague, et illégal puisque l’offre était confidentielle ; et diffusion illégale d’autant plus.

- Car le PDG du vendeur, M. Beurrier, futur acheteur non dévoilé encore (en personne avec une partie de son staff de direction !) fait aussi fuiter des documents pour discréditer l’offre KZ, tout aussi illégalement. Violences coalisées multiples encore.

 Il s'agit pourtant d'une offre bien argumentée et avec de nombreux atouts. Atouts que le débat au congrès du 14/09/2020  a bien mis en perspectives.

     C) Un non candidat est déclaré élu ! C’est là qu’émerge, pour être immédiatement validé par Vale, un groupement mal défini qui n’avait pas postulé comme tel, auquel M. Beurrier trouve vite un nom, Prony Resources (PR) : une association à géométrie variant dans le temps, avec Trafigura SAS + M. Beurrier et consorts + une offre de participations aux salariés, cadres et province peu claire ; d'ailleurs plusieurs parties prenantes sont immatriculés dans des "paradis fiscaux".
PR est donc prié de faire son offre définitive rapidement, et trés vite donc un compromis de vente est signé, en un temps record. Violence du forcing évident, et viol encore des procédures.

EN CONCLUSION, il semble surtout que Vale veut faire d'une pierre quatre coups :
1/ Redescendre au produit semi fini qu'il pourra affiner ensuite dans des usines dont il est co-propriétaire, gardant ainsi l'essence des bénéfices,
2/ Exporter du minerai brut, toujours "chez lui", pour les même raisons,
3/ Ne pas favoriser son concurrent mondial pour les batteries (et le cobalt),
4/ Continuer à controler l'entreprise via M. Beurrier (pour l'instant seul actionnaire de sa CFP -Compagnie Financière de Prony) et la représentation déléguée au CA que Trafigura lui a promis, auquel s'ajouteront certainement certains des actionnaires populaires qu'il saura convaincre.

Quatre coups pour Vale, au détriment des interets des calédoniens, ramenés au basique. Pour Les Loyalistes, sur la même longueur d'ondes que Paris, le compte est bon : seuls les emplois comptent. Eviter un succès d'une proposition indépendantiste, et un contrôle calédonien sur le Nickel calédonien, ça leur va bien aussi.

Notons qu'à l'heure actuelle, ils sont les seuls à vouloir finaliser cette vente bidon dont le futur démontrerait si c'est fait, qu'elle est néfaste : outre les indépendantistes et les coutumiers unanimement contre, les écologistes, Calédonie Ensemble, et L'Eveil Océanien émettent les plus grandes réserves !

Et là, finalement, quand la calédonie s’embrase, ‘Les Loyalistes’, l'Etat, et Vale, s’étonnent et s’indignent.

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