Social / Santé

  • SOMMAIRE SOCIAL / SANTÉ

    - COVID 19 en NC : MERCI QUI ? 
    >> L'Etat se prévaut d'aider le pays, ne lui a-t-il pas surtout fait du tort ? (publié 25/11/21)

    - OBÉSITÉ : nos PISTES contre le HORS-PISTE 
    >> Document d'aide et conseils aux personnes en surpoids ou obèses 
    (publié 6/03/21)

    - SQUATS 2021 : BIENTÔT DROIT DE CITÉ ?
    >> Présentation des Squats du Grand Nouméa et Projet de loi en cours (publié 31/12/20)

     

  • COVID 19 en NC : MERCI QUI ?

    Phase I : 2020 - luttes contre le Covid … et la France !

    Janvier 2020 : nous dépendons d’un pays qui nie les évidences Covid à nos/ses dépens :
    - La France refuse de fermer les frontières : « un virus ne s’arrête pas aux frontières » (O. Véran, 23/02). Nous, on sait que les passagers contaminés, si ! Le Haut Commissaire applique donc la continuité territoriale...

    - La France n’a pas de stocks de masques, donc : « L’usage des masques est inutile » (O. V. 4/03/20).

    - La France est dangereuse : même son unique Porte Avions (Ch. De Gaulle) est contaminé, dès la fin janvier, lors d’escales. Et le 15/03, c’est le 1er décès à la Martinique d’une antillaise de retour de croisière : le début d’un long calvaire pour les Antilles alors en « continuité territoriale » !

    Février 2020 : ici, on a compris, et on résiste à la France !
    - Les coutumiers passent par-dessus les compétences régaliennes sur l’arrivée d’étrangers, et interdisent les paquebots de plaisance aux îles ! (Ils l’exigent aussi en vain sur Nouméa).

    Mars 2020 : on résiste toujours, mais la France nous donne des sueurs froides...
    - Les coutumiers demandent encore, en vain, le contrôle ou l’arrêt des arrivées avion, mais ce n’est qu’après deux alertes (1 arrivée de Chine, puis 2 'métros' de Sydney) que la colère explose, ainsi que les vitres de La Tontouta ! Les vols internationaux sont enfin bloqués le 20/03/20 ! Trop tard :

    - Le couple métro est positif : en voyage de noces en Australie, ils ont profité de la liberté de circuler laissée par l’État pour débarquer à la Tontouta le 17/03. Écoles et internats ferment le 20/03.

    Fin Mars / début Avril 2020 : quand les copains s’en-mêlent ...
    - Le Chef de Cabinet de la Province Sud revient de métropole le 11 mars 2020. Il semble avoir échappé au test d’arrivée (voire de départ ?), à la 14aine (vu en ville, à l’UNC...), donc à sa hiérarchie. Bien que malade avec symptômes, il produit un test PCR négatif le 21/03 dont l’échantillon, vérifié le 2/04, s’avérera positif, ainsi que son test contrôle. Or ce même 21/03, une calédonienne non voyageuse et non cas contact est testée positive, ce qui s’avérera ensuite faux … mais un faux positif est quasi impossible (le test peu rater des virus peu nombreux, mais pas en inventer !). Hypothèse : les résultats ont été inversés avec ceux du chef de Cabinet. Par qui ? Pourquoi ? L’enquête promise n’a pas été livrée.

    - Le pays croit donc que le virus se répand (1er cas ‘autochtone’), et c’est le confinement le 23 mars !!

    - Revenons au chef de cabinet : il aurait 39 ans, né à Bordeaux. LNC du 4/04/20 le désigne, par erreur (non rectifiée ?) comme un colonel ex-proche du Haussaire Brot. En fait plutôt un ex prof de SVT. :

        Le 20/03, soit 9 jours après son retour de « mission » et la veille de son test, Mme Backes propose de le nommer responsable du « Centre Opérationnel du Gouvernement » pour le Covid !

        Le 23/03, contaminé, il occupe le poste. Ce serait cocasse, s’il n’avait pas ensuite fréquenté tout le gratin politique : le confinement est prolongé le 2 avril ! La DASS fait un travail énorme, minutieux, isole 69 cas contact et/ou malades : on s’en sort sans dispersion locale du virus et sans mort !

    AVRIL, MAI …. la résistance continue !
    - La DASS a commandé 2 millions de masques … en Chine !! Ils arrivent fin avril.
    Parallèlement, le gouvernement a fait fabriquer 10 000 masques lavables et normés.

    - 19 avril : Philippe Germain demande l’arrêt des rapatriements, en attendant la mise au point d’un protocole sanitaire pour leur arrivée. Évident ! L’UC appuie par un communiqué. Ce sera fait.
    - 22 avril : élus indépendantistes au congrès et sénat coutumier s’inquiètent d’une arrivée de militaires le 26/04. C. Gygès, porte parole du gouvernement, dit qu’il n’en sait rien ; le Haussaire, lui, dément carrément. C’est un mensonge : NC1ère démontrera qu’il était bien prévu, et a été suspendu in extremis !

    - 23 avril : communiqué de Sonia Backès (Prov Sud) intitulé : « chacun doit rester à sa place » !! 
    Actu-NC en rajoute une couche : « Les coutumiers ont pris le pouvoir » ! Un culot infini !

      Laissons le résumé 2020 à un non indépendantiste, Philippe Michel (CE) : « le président du gouvernement et le haut-commissaire ont joué à la roulette russe » : « Dès le 31 janvier, le Sénat coutumier demandait que les liaisons aériennes internationales soient interrompues. Dès début février, les coutumiers des îles Loyauté et de l’île des Pins ont interdit les touchers de paquebots. Dès le 10 mars, la Dass recommandait la fermeture des frontières. Enfin, le 17 mars, les parlementaires de Calédonie Ensemble alertaient le gouvernement et l’Etat sur la nécessité d’interrompre les liaisons aériennes ». Et d’ajouter « il a fallu leur tordre le bras aussi pour que les nouveaux arrivants soient soumis à un confinement strict à l’hôtel et non pas à un confinement volontaire à domicile ».

  • OBÉSITÉ : nos PISTES contre le HORS-PISTE

    OBÉSITÉ : nos PISTES contre le HORS-PISTE

    Souffrance, handicap, vie raccourcie et Milliards perdus sont enfouis dans nos graisses.

    Document élaboré avec la participation d’un diététicien
    (ne s’adresse pas à des malades avec régime spécifique)

    1/ SE CHANGER LES IDÉES … REÇUES 

    Maigrichon ? en Calédonie, lorsqu’une personne est d’un poids équilibré pour sa taille, il n’est pas rare qu’elle s’entende demander si elle n’est pas malade car elle semble maigrichonne !
    Lors d’un reportage au JT du 5/11/2020 de Calédonia TV, une cantinière lance aux enfants : « si vous voulez bien vous porter, il faut beaucoup manger ! ». Changeons ces préjugés faux !


    D'après les psychologues, il y a d'autres raisons
    que les préjugés menant à l'obésité. Tour d'horizon :
     La peur d'avoir faim ou d'être maigre, une addiction progressive à la nourriture (plaisir quI dérape ?), un ressenti faussé de son corps et des conséquences de l'obésité, une maltraitance présente ou passée, une mauvaise estime de soi, l'envie de se punir via son corps, la sensation de calmer des angoisses avec un gros repas, etc. L'obésité est donc un trouble, un symptôme ... qui nous entraine vers des maladies.
    Réfléchir puis décider, discuter avec un psychologue spécialiste, ou participer à des groupes, peut ainsi être très utile.

    Mc do
    "Sacs à Graisse" et puberté : des cellules spécialisées, les adipocytes, stockent la graisse. Quand elles sont pleines (50 fois leur taille vide), elles fabriquent un autre "sac". Quand on maigrit, le nombre d'adipocytes ne diminue pas, ils "maigrissent". La période critique qui crée le plus d'adipocytes si on mange trop est la puberté : la "marche arrière" sera ensuite moins facile.


    Les plus pauvres et les moins instruits sont statistiquement plus souvent obèses. Une réflexion/action est utile : sur nous-même, notre vie, nos problèmes (manque d’argent ou de temps pour de ‘bons’ aliments, etc), sur les astuces pour consommer sain pas trop cher, où trouver les bonnes informations, corriger et rattraper nos dérives : pour notre meilleur-être, il faut s’en donner le temps.
    Clairement, notre société trop inégalitaire est aussi à rendre plus juste, ce qui influerait positivement sur ces problèmes.

    La « prédisposition » à l’obésité semble prouvée pour des profils Océaniens, mais ce ne sont que des facteurs de tendance. On peut souvent y faire face avec succès, avec la volonté et quelques connaissances.
    Les autres ethnies (mélanésiens cités parfois à tort), n’ont pas ce facteur. Bien sûr des obésités « constitutionnelles » ou génétiques peuvent exister partout, et relèvent alors de la médecine.

    Techniquement, on devient obèse à force de consommer plus de calories qu’on en dépense : si certains, plus calmes ou plus nerveux consomment plus ou moins de calories, il n’existe pas de personnes qui « profitent » plus ou moins des mêmes calories avalées !
    Rappel simple : le poids qui donne la meilleure santé est entre 5 et 10kg de moins que les centimètres de sa taille : pour 1m60, c’est 50 à 55kg / pour 1m70 c’est 60 à 65kg / pour 1m80 c’est 70 à 75kg

  • SQUATS 2021 : BIENTÔT DROIT DE CITÉ ?

    Présentation :
    Les ‘squats’ méritent d’être mieux compris, voire soutenus. Par leur discrétion, par l’idée trop répandue d’illégitimité voire d’occupation usurpée, ils sont peu connus voire méconnus. Ils sont ainsi vus comme suspects par tous ceux, et ils sont nombreux, qui ne les connaissent pas et souvent n’y ont pas mis les pieds, craignant parfois sans aucun fondement une agression. Inversement, c’est souvent un sentiment de culpabilité ou d’impuissance qui nous fait détourner le regard ou l’esprit.

    Nous avons donc plaisir à publier le document ci dessous, à la fois pour balayer ces clichés inappropriés de rejet, pour donner la parole aux acteurs et expliquer leur situation, et bien sûr pour apporter ainsi notre modeste contribution à l’amélioration de leurs situations.
    Sur des questions coutumières qui évidemment nous dépassent, nous transmettons simplement pour information des éléments qui nous sont parvenus, sans prendre parti ou juger.
    Cette analyse est une recherche précise, étayée, honnête et nous l’espérons de progrès, car nous avons un parti pris : il faut trouver les bonnes solutions pour réhabiliter les « squats » !

    Sommaire

    A. LES ‘SQUATS’ DU GRAND NOUMÉA
        1/ Les raisons   2/ L'organisation   3/ Les habitants 4/ La vie quotidienne
    B. LES ‘SQUATS’ DE NOUVILLE
        1/ Présentation des «tribus» de Nouville    2/ Les associations et le Collectif
    C. LES ‘SQUATS’ de KAWATI et de CAILLOU BLEU
        1/ Squat de Kawati    2/ Squat de Caillou Bleu
    D. RÉSORBER LES SQUATS OU LES AMÉNAGER ?
    1/ Des politiques fluctuantes   2/ Abandonnés par les institutions ?   
    3/ Les enjeux d’aménagement et la reconquête de la ville
    4/ Comment aménager ces territoires ?
    E. LA PROPOSITION DE LOI DU PAYS n° 42 DU 22/09/2020 déposée au Congrès

    1/ Les textes  2/ Conclusion

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    A. LES ‘SQUATS’ DU GRAND NOUMÉA

    La réappropriation foncière dans le Sud a été débordée par l'habitat spontané (ou squat), essentiellement dans le grand Nouméa : les habitations construites spontanément sur des terrains vagues du Grand Nouméa sont une particularité tolérée du tissu urbain. Leur fragilité tient davantage au contexte politique, ethnique et foncier, qu’à leur nature d'enclaves informelles dans la ville.

       
    1) LES RAISONS

    Les valeurs de Nouméa "ville blanche", justifiées par le Code de l’indigénat en vigueur jusqu’en 1946, se sont construites dans l’histoire par la volonté des colons d'exclure les Kanak de la ville.
    Les premiers squats spontanés de Nouméa sont nés ensuite, par la volonté de certains océaniens de pratiquer une petite agriculture en ville : les premiers squatteurs ont été des petits maraîchers urbains qui ont aménagé des parcelles de cultures vivrières sur des terrains en friche et y ont construit une « cabane » pour entreposer les outils et produits de jardinage.

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    Puis la cabane est peu à peu devenue un lieu de séjour pour les parents et amis de passage. Enfin, l'absence ou l’inadaptation des logements a souvent fini par pousser le cultivateur à s'installer définitivement sur sa parcelle, et donc à améliorer la qualité de son nouvel habitat.

    Par la suite, les besoins de main-d'œuvre pour le nickel, le bâtiment et le développement de la ville, ont été à l'origine de l'arrivée d'une main d'œuvre peu qualifiée et peu chère composée de Kanak venant de brousse mais aussi de Wallisiens et Futuniens.

    Ces communautés étaient au départ établies dans les grands ensembles ouvriers de la périphérie urbaine, mais le nombre de logements sociaux a toujours été insuffisant et leurs aménagements totalement inadaptés aux pratiques des océaniens, qui ont investi peu à peu les espaces plus centraux laissés vacants par la croissance anarchique de la ville, avec des motivations multiples : réduire l’éloignement travail/logement, diminuer des frais de logement prohibitifs, reconstituer un espace de vie semblable à la tribu, etc.

    Aujourd'hui, les logiques combinées de l'accroissement démographique des populations océaniennes, de la saturation du marché immobilier, et de son inadéquation, laissent entrevoir le développement de nouveaux squats dans les espaces vacants du centre puis des périphéries.